C’est pendant que nous accomplissons notre devoir de répandre l’évangile à toute la création pour que la fin vienne (Mat.24 :14) que nous expérimentons la véracité et la vérité de la Parole. Ainsi lorsque la parole de Dieu nous dit dans Rom.8 :28 que tout concoure au bien de ceux qui aiment Dieu… nous avons encore glorifié Dieu pour sa fidélité à accomplir ce qu’il dit.
Ayant pris le véhicule à Douala à 19heures, nous étions sûrs que nous arriverons à Meiganga le lendemain autour de midi pour prendre l’occasion qui se rend à Ngaoui. Nous sommes arrivés deux heures plus tard. Nous avions raté l’occasion. Une idée est venue dans mon cœur que si le Seigneur a accepté que cette occasion soit passée, nous pouvions profiter de notre court séjour à Meiganga en y prêchant l’évangile.
Alors que tout se passait bien, l’écran bien placé, le groupe électrogène tout neuf nous a lâché juste au début de la campagne. Gloire à Dieu que le courant électrique quoique pas de bonne qualité a pu tenir. Une question est montée dans nos cœurs : si nous étions à Ngaoui et que le groupe électrogène nous lâchait, que ferions-nous ? Dieu a tout planifié, pour que nous rations la voiture pour Ngaoui, et que nous prêchions aussi ici. L’action missionnaire même a été fructueuse.
I. LA MISSION A MEIGANGA
Bien que n’ayant pas été planifiée par nous, Dieu avait tout prévu. Nous n’avons pas eu besoin de faire une demande d’autorisation, nous avons choisi la cours d’une église et son pasteur nous a accueillis avec beaucoup de joie. Plusieurs personnes ont assisté à la projection que nous avons faite.
Le Seigneur nous a béni avec plusieurs personnes qui ont confessé son nom et l’ont invité à être leur Seigneur et Sauveur personnel.
II. LA MISSION A NGAOUI
A. LE DEPART
Après avoir voulu réparer notre groupe électrogène sans succès, nous nous sommes embarqués dans le cargo pour Ngaoui.
Aucun d’entre nous ne savait que le trajet devait nous prendre 10 heures. C’est dans la nuit que nous sommes finalement arrivés, ayant été copieusement bien maltraités non seulement par l’état enclavé de la route, mais aussi par le véhicule qui nous malmenait au rythme de sa vieillesse.
B. CONNAISSANCE DE NGAOUI
L’arrondissement de Ngaoui tire son nom de cette colline.
La ville de Ngaoui est si différente de la périphérie,
comme d’habitude nous avons préféré habiter dans notre zone de prédilection.
Et avoir la grâce de loger dans une chambre confortable comme celle-ci est une bénédiction.
Ngaoui est à 95/100 peuplé de musulmans. Pour saluer et causer avec les hommes, les femmes s’accroupissent pour marquer leur soumission.
C. L’ACTION MISSIONNAIRE
Très tôt après le lever du soleil le lendemain nous nous sommes rendus dans l’enceinte de l’église Baptiste pour voir si nous pouvions y faire la projection et éviter ainsi les tracasseries des procédures administratives de demande d’autorisation. Grande a été notre surprise. Voici ce que nous avons trouvé :
Juste à côté de cette maison du pasteur en ruine se trouvait cette église
Il y a longtemps le pasteur avait laissé ce champ missionnaire très difficile ; juste 500m ou 600m de cette église se trouvent plusieurs mosquées de cette carrure
Face à cela nous nous sommes rendus auprès du Chef du village comme il est dans nos traditions. Nous l’avons rencontré et par la grâce de Dieu il nous a accueillis et reçu notre présent.
Il nous a conseillé de rencontrer le Sous-Préfet. Ce dernier n’était pas là, encore moins son Adjoint. Nous avons déposé notre demande, et accompli toutes les procédures qui nous avaient été demandées. Celui qui nous a reçu nous a rassurés que ce n’était qu’une formalité, dès son retour le Chef de terre signerait notre demande.
A 17 h 30, nous avons appelé celui qui avait reçu notre demande et il nous a dit de projeter sans souci. A peine avions nous commencé sans faire allusion à tous les problèmes techniques et climatiques, que la population avait envahi la place.
Mais notre joie fut interrompue si vite avec l’arrivé des éléments de la Brigade. Ayant interpellé mon collaborateur, j’ai compris que les choses devaient se compliquer. Mon collaborateur est venu m’appeler et pendant qu’un élément voulait me poser une question le Commandant de Brigarde l’a appelé et m’a passé le téléphone... Bref, ils ont tout arrêté. Cela a été un coup dur non seulement pour la population, mais aussi pour toute notre équipe. GLOIRE à Dieu pour l’appel et l’encouragement de nos frères et partenaires dans la mission.
Le matin nous avons répondu à la convocation du Chef de terre. Alors que nous étions debout en train de l’attendre, ce dernier est passé tout près de nous avec un air nerveux. Plusieurs de mes collaborateurs ont eu la trouille. Quelques temps après il envoya son secrétaire particulier nous appeler. Nous sommes entrés. Le Commandant de Brigade, le Commissaire de police et je crois le Colonel du BIR (Brigade Inter Armée) et l’Adjoint au Sous-Préfet firent leur entrée aussi. Le Sous-Préfet se mis à lire les différentes lois régissant les manifestations publiques tout en nous incriminant d’avoir violé les dispositions de la loi… Après avoir écouté notre défense et plusieurs
discussions et supplications, Dieu a permis que ce dernier signe l’autorisation. C’était un miracle. Nous étions certains au regard de l’allure que prenaient cet entretien que soit nous devrions être mis en garde à vue, soit il devait simplement nous refuser l’autorisation. La signature de ce document a été une intervention divine. Merci pour la prière de nos frères.
Après la signature du document, nous avons demandé la permission de prier pour eux. Ils nous ont encore surpris en acceptant. Nous avons demandé à notre Dieu de les bénir et de les protéger aussi bien que leurs familles. Que le Seigneur les guide dans la prise des décisions, et qu’il se révèle à eux. Nous avons prié au nom du souverain Seigneur qui tient les cœurs des rois entre ses mains, Jésus Christ le Maitre de la Mission.
Avec notre autorisation en main, nous marchions gaillardement. Notre Dieu nous encore prouvé qu’il est fidèle à sa parole : « et voici je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » Math 28 :20.
Le soir étant venu, la pluie a voulu joué une carte que je ne saurais nommer. Toutefois, nous ne nous intéressions même pas à sa danse. Dieu pouvait-il opérer tous ces miracles pour laisser la pluie nous empêcher de prêcher ? Loin de là. Nous n’avons même pas prié pour qu’elle nous laisse tranquille. Elle a compris elle-même qu’elle n’était pas invitée et que son bruit ne nous ébranlait pas.
Le Seigneur a attiré plus de personnes que la veille. Je me suis habillé comme leur Modibo (enseignant) prêt à aller proclamer la Bonne Nouvelle du royaume de mon Père
J’en avais vraiment envie de proclamer la mort et la résurrection de mon Sauveur et le Seigneur nous a donné l’opportunité. Après la projection, nous avons proclamé haut et fort que Jésus est le
Sauveur du monde, que quiconque met sa foi en lui, obtiendra, par la vertu de sa mort et de sa résurrection, le pardon de ses péchés et la vie éternelle.
Une grande foule hostile à se faire prendre en photos nous a écoutés.
CONCLUSION
Comme vous le savez déjà, dans une zone où prédominent les musulmans, nous ne lançons pas un appel public. Donc nous ne savons pas qui a donné sa vie à Christ ou pas. Ce que nous savons, c’est que plusieurs se discutaient nos traités après la prédication.
Chers frères, nous ne pourrons jamais exprimer notre gratitude dans la mesure du soutien matériel, financier, et surtout spirituel que vous nous avez apporté. Nous vous en sommes reconnaissants et voulons de tout cœur vous faire connaitre que faire équipe avec vous est l’une des clés de notre succès sur le terrain. En décembre, nous irons à Bajob dans un village du Nyong et Kélé. Nous serons heureux de vous avoir encore dans notre équipe.
QUE LE SEIGNEUR SEUL SOIT GLORIFIE DANS NOS VIES, DANS L’OEUVRE QUE NOUS FAISONS POUR L’AVANCEMENT DU ROYAUME DE DIEU DANS LES ZONES RECULEES, MAINTENANT ET A JAMAIS AU NOM DU SEIGNEUR JESUS CHRIST. AMEN
OPERATION NINIVE (saturer le monde avec l’évangile)
RAPPORT DE MISSION NGAOUI du 04 -10 Novembre 2018
Par le Pasteur Yomsi Maurice. Tel +237 675 177 554/+237 697 551 89