Opération Ninive à Tibati dans l'Adamaoua

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publié le 02/08/2018 à 08:24


Que le nom de notre Seigneur Jésus soit davantage glorifié, lui qui nous accorde la grâce de participer dans l’œuvre qu’il accompli au travers de nous. Que son nom soit loué, lui qui a fait de la
mission notre passion, nous soutenant de plusieurs manières dans le champ de mission. 

Comme prévu, notre équipe s’est effectivement déplacée pour Tibati le 15 Juillet. Le voyage, bien que très difficile avec des routes enclavées, était sous le contrôle du Roi des rois. C’est le lendemain vers 19h30 que nous avons foulé le champ de mission. Chargés comme les sardines dans leur boite (dans les véhicules de transport que nous empruntions), nous sommes arrivés étant très fatigués. Nous avons retrouvé les forces par la grâce de Dieu et le 17 juillet au matin nous nous sommes mis sur les motos pour le premier village que nous devions évangéliser : LIBOUM


I. LA MISSION A LIBOUM
Liboum est un village calme, situé à plusieurs kilomètres de Tibati. Les maisons sont concentrées autour du Lac qui sert de pêche, principale activité des habitants du village. 

Après que nous soyons arrivés dans la concession où l’équipe devait habiter (Voir photo ci-dessus), nous sommes, comme il est de notre coutume, allés visiter le Chef de village pour lui faire connaitre notre présence dans son village et l’inviter à assister à notre projection de film. La population ici est composée environ de 60% de musulmans, 35% d’animistes et 5% de chrétiens. Nous les appelons chrétiens juste parce qu’ils vont à l’église, mais de près ils n’ont aucun témoignage chrétien dans la quasi-totalité.

Deux églises se trouvent à Liboum. L’une d’elle a environ 07 membres avec un pasteur qui habite à Tibati, l’autre a 03 membres, son pasteur a trouvé bon de se concentrer sur la pêche juteuse des poissons que la pêche difficile des hommes. Les enfants fuient à la vue des étrangers, et les femmes s’accroupissent totalement pour saluer les hommes. L’alcool, les foyers déchirés, l’immoralité sexuelle, la jalousie, et la magie sont les principaux maux qui minent cette communauté de Liboum. Contrairement aux autres villages que nous avons déjà visités, nous ne nous sommes pas vraiment sentis bien  accueillis, sinon du Chef du village à qui nous n’avons pas manqué d’apporter un présent et qui nous a donné l’autorisation de faire notre projection, bien que musulman. Le premier jour ici a été très difficile. Nous n’avons pu rien faire. En effet, mon interprète étant rentré sur Tibati pour prendre le groupe électrogène a fait un accident avec la moto. N’ayant pas de réseau, il ne pouvait pas nous contacter par téléphone. Nous l’avons attendu et ne savions plus quoi penser. C’est vers 20 heures qu’il est arrivé avec les blessures et nous a raconté ce triste événement qui nous a plongé dans l’impasse. Voulant même toujours projeter un film, une pluie torrentielle s’est levée sur le village et nous a imposé de retrouver nos lits faits de bambous. Le lendemain, mercredi 18 juillet, nous nous sommes engagés à faire l’évangélisation de proximité, nous disant que même s’il pleut le soir, nous aurions gagné cette journée avec l’évangélisation dite porte à porte. Plusieurs ont été exposés à l’évangile et quelques-uns se sont engagés à suivre celui qui est mort pour les sauver, le Seigneur Jésus Christ.

Le soir, alors qu’il menaçait de pleuvoir, nous avons imploré la grâce du Seigneur et il nous a exaucés, soutenus par nos intercesseurs dans la prière. La soirée était bonne, nous qui craignons que les musulmans ne permettrons pas à leur enfants d’assister, le Seigneur attira plusieurs d’entre eux à la projection du film, bien que la majorité regardait le film de loin.

Le message que nous avons annoncé était centré sur la vie éternelle que Christ offre à tous ceux qui l’acceptent dans leur cœur pour les délivrer du péché, cause de notre séparation avec Dieu. Nous n’avons pas comme d’habitude demandé à ceux qui voulaient s’engager de se lever. Nous avons demandé que chacun fasse sa prière de repentance sur place, dans son cœur, pour permettre même aux musulmans de le faire. Gloire à Dieu, plusieurs se sont engagés. Une musulmane est venue me voir pour me demander si elle pouvait suivre Jésus bien que musulmane. Je lui ai dit que devant le jugement dernier, Dieu ne tiendra pas compte si on est musulman ou pas. Le plus important est d’échapper à la colère du jugement de Dieu, et Jésus Christ est le seul chemin pouvant nous aider. Apres l’avoir encouragée à accepter le Seigneur, elle est rentrée toute souriante.
Plusieurs papas et un jeune m’ont confirmé avoir accepté Jésus dans leurs cœurs. La veille, un papa est venu me voir et après avoir encore écouté le message du salut, il s’est engagé à suivre le Seigneur. Le soir (du jeudi), nous avons installé notre matériel d’évangélisation et plusieurs ont assisté à la deuxième projection ici. Comme la veille nous avons prêché l’évangile et avons laissé les uns et autres à s’engager sur la base de la discrétion, nous croyons que plusieurs ont invité le Seigneur à les délivrer du péché.

 

 

II. EVANGELISATION A BOLINTING
Nous sommes arrivés à Bolinting autour de 15h00 le vendredi. Notre première visite a été celle du chef du village qui nous a accueilli avec beaucoup de joie et nous a donné l’autorisation de faire la
projection et a assisté lui-même à la projection (photo ci-dessous avec le Chef)

 

Nous avons choisi un très bon site (la photo de l’équipe à l’œuvre)


Contrairement au village précédant, nous avons été bien accueillis par la population. Bolinting est composé d’environ 5% de musulmans. Par la grâce de Dieu, une foule de personnes ont assisté
à la projection et plus de 200 personnes ont manifesté le désir de suivre le Seigneur. 

III. L’EVANGELISATION A WANDJOCK

Wandjock a été le champ de mission le plus difficile de tous. L’accès à ce village est très difficile. Pour y arriver, nous avons fait plus de 10km sur la pirogue. 

La navigation n’était pas facile, mais la parole de Dieu nous a beaucoup encouragé. Ainsi, alors qu’on se préparait pour partir, les autres piroguiers (pêcheurs) rentraient avec empressement, à cause de la tornade qui se levait sur le lac. Ils nous ont déconseillé de voyager. Les piroguiers qui voyageaient avec nous étaient du même avis. Les membres de notre équipe se persuadaient à laisser cette mission à cause du risque de la noyade, surtout que ce lac est réputé pour de multiples noyades qu’il cause tout le temps. Je me suis rappelé que le Seigneur, lorsqu’il était sur terre, avait rencontré une telle situation et l’avait réglé. Je leur ai encouragé avec les mots que le Seigneur avait utilisé pour calmer la tempête, en les répétant « Silence ! Tais-toi ! » Marc 4 :16. Le Seigneur une fois de plus a calmé miraculeusement la tempête, et nous avons fait une navigation tranquille, juste ralenti par quelques vagues. Arrivés à Wandjock où nous ne connaissions personne, nous avons demandé à voir le chef du village. Nous sommes allés le voir, et il nous a accueilli avec une hospitalité légendaire. 

Nous lui avons dit que nous avons été envoyés par Dieu dans son village pour parler de Jésus Christ. Que nous devrions projeter un film qui parle de Jésus Christ et que nous avons besoin d’une autorisation et d’un espace. Apres nous avoir remercié pour le présent que nous lui avions donné, le Chef, bien que musulman, nous accorda ces deux choses par la grâce de Dieu. Wandjock est peuplé à environ 99% de musulmans. Nous étions regardés comme des intrus. Heureusement que le Chef nous a reçu dehors et que plusieurs personnes nous ont vu causer avec lui. En plus si les personnes sont venus à la projection, c’est parce que nous avons projeté juste devant la maison du Chef, pour notre sécurité, et pour permettre au chef de suivre le message ; sachant qu’il ne devait pas se déplacer si la projection était loin de chez lui. Les populations ne voulaient pas être filmées. J’ai réussi à prendre juste une photo de dos Après avoir prêché l’évangile, en axant mon message sur l’assurance du salut en Jésus Christ, j’ai lancé l’appel sans demander aux uns et aux autres de lever la main. Je n’ai vraiment pas eu le sentiment ici que les gens se sont engagés. Ce qui a réjoui notre cœur c’est que le message a été prêché et entendu même du Chef qui nous a écoutés du début à la fin. 

N’ayant où dormir, la première idée a été d’aller à la véranda de l’école publique. Mais je n’ai pas accepté cette idée, et j’ai proposé à l’équipe que nous devrions rentrer dans la nuit avec nos pirogues. A la fin du film et du message, le Chef nous a proposé de dormir Chef lui. Nos piroguiers, et surtout celui qui avait été récemment attaqué par l’hippopotame trouva l’idée géniale. J’ai dit au chef que c’était un privilège pour nous de dormir chez lui mais que nous ne pouvions pas parce que nous devrions faire culte le lendemain à Liboum. Le Chef nous a déconseillé de prendre la navigation la nuit, nous disant que c’est très dangereux. Mais j’ai insisté que nous devons faire la traversée cette nuit, encourageant l’équipe et nos piroguiers que Jésus est supérieur aux puissances des ténèbres qui agissent dans les mers, et que s’il a fermé la gueule du lion devant Daniel, il peut s’il veut, fermer la gueule de l’hippopotame qui attaque les gens la nuit dans ce lac. C’est avec beaucoup de peine que notre équipe a transporté notre matériel
jusqu’au bord de l’eau. Je savais que c’était un grand risque de faire cette traversée la nuit. Mais j’ai appris avec le Seigneur que, dans la mission il faut toujours suivre ce que nous croyons le Saint Esprit
nous conduit à faire, même si cela parait suicidaire. En plus comment verrons-nous la main de Dieu si nous ne sommes pas dans les conditions à laisser Dieu déployer la puissance de sa miséricorde et de ses grâces sur nous ? Quels que soient les cas, le Seigneur nous a soutenu. Nous avons fait plusieurs heures à naviguer dans cette nuit éclairée par la lune que notre Dieu a créé. Nous évitions tout risque d’attaque d’hippopotame : allumer la torcher, faire du bruit en cognant la pirogue, mais c’est dans sa miséricorde que le Seigneur nous a mis au large. Le Seigneur nous a protégé. Aucune attaque spirituelle, aucune attaque d’hippopotame, aucune noyade et nous sommes arrivés sains et saufs. 

Dimanche, nous avons adoré à l’église baptiste de Liboum. L’église composée d’alcoolique, le fumeur, d’adultère… m’a permis de prêcher le message de la repentance, presque tous se sont engagés à développer une relation avec le Seigneur. 

 

 

 

 

 

 

CONCLUSION

La mission Tibati a été une mission riche en expérience, et riche dans l’action missionnaire. Nous avons semé la parole de Dieu auprès de plusieurs centaines de musulmans qui ont entendu que Jésus seul est le chemin la vérité et la vie. Qu’il est par sa mort et sa résurrection capable de pardonner nos péchés, de les ôter et nous accorder la vie éternelle. Deux chefs de village musulmans tous les deux (Bolinting et Wandjock) ont écouté le message de l’évangile. Près de 1000 personnes ont écouté l’évangile et plus de 200 se sont engagés à suivre le Seigneur. Que son nom soit loué ! Cette œuvre ne pouvait pas se réaliser sans votre soutien matériel, financier, et surtout spirituel. Nous serons très heureux de vous avoir une fois de plus comme notre partenaire dans notre prochaine mission qui aura lieu à N’Gaoundéré, dans les villages : Gangansawo
et Sabongari.


Que le Seigneur vous bénisse.


OPERATION NINIVE RAPPORT DE LA MISSION TIBATI
DU 15-23 JUILLET 2018
Par le Pst. Yomsi Maurice tel : 675 17 75 54/ 698 55 18 98

Camfaith.org





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