OPERATION NINIVE (Saturer les Nations avec l’évangile)
La mission, notre passion
Rapport de Mission Ngaoundal du 23 au 30 Juin 19
Par le Pasteur Yomsi Maurice. Tel: +237 697 55 18 98 / 675 17 75 54
INTRODUCTION
Après toutes ces années passées dans le champ missionnaire, il nous est paru évident que quatre choses constituent la nature intrinsèque de la mission : l’ordre de mission, la dépendance au Maître de la mission dans la prière, la souffrance dans la mission, et l’allégresse que la mission procure.
Chaque mission, et toutes les missions nous font expérimenter cette nature spécifique de la mission. On n’échappe pas à cette nature, aussi simple et facile que puisse être la mission, cette nature est son essence, c’est-à-dire incontournable.
Ngaoundal ne peut donc pas faire l’exception. La manifestation visible de cette nature s’est exprimée dans la préparation. Jusqu’au jour de notre déplacement, nous ne savions pas si notre mission se réalisera. Notre contact avait arrêté de communiquer avec nous, nous ne savons pourquoi. Tous les appels émis par nous n’ont eu aucun effet. Nous ne savons pourquoi, mais le frère a coupé tout contact. Pourtant c’est à lui que la responsabilité de l’autorisation reposait. En quittant Douala, nous prenions des risques d’arriver à Ngaoundal sans avoir d’autorisation, sans avoir un lieu où habiter, sans avoir un guide ! Mais nous n’avions pas le choix.
Notre groupe électrogène ayant encore décidé de nous laisser en route, nous prime la résolution de louer un groupe à Douala. Le 23 juin comme prévu, nous étions dans le bus d’une agence qui fait la route Douala- Ngaoundéré.
Nous avons décidé de ne plus appeler le frère de peur qu’il nous dise de ne plus venir alors que tout était prêt. C’est vers 14 heures le lendemain que notre frère nous appelle pour demander si nous étions en route. Nous venions juste de prier pour lui et avions demandé à Dieu de nous aider à nous accorder avec notre frère lorsque nous le verrons. C’était instantané la réponse de Dieu, ce qui a tellement réjoui nos cœurs.
C’est dans la nuit que nous sommes arrivés plus de 24 heures depuis le jour que nous sommes quittés de Douala.
Le frère est venu nous chercher. Oubliant ce qui s’était passé auparavant, nous nous sommes mis directement au travail par rapport à la première action missionnaire du lendemain. Jusqu’à la fin de la mission, nous n’avons pas eu le temps de lui demander ce qui s’était passé. Qu’importe, n’est-ce pas la nature même de la mission ?
Bien que la demande formulée par nous fasse mention de deux lieux où la projection devrait prendre place, l’autorisation du Sous-Préfet ne faisait mention que d’une seule place, Tapari. Nous avons néanmoins décidé de faire dans les deux lieux mentionnés dans notre demande ;
Ngaoundal est situé dans la région de l’Adamaoua, précisément dans le département du Djerem.
C’est un mélange des quartiers avec des maisons qui renvoient à une ville
et des quartiers avec des maisons renvoyant à un village.
Comme d’habitude ce sont ces derniers quartiers qui nous ouvrent le plus souvent les portes d’accueil.
A. Le premier jour à Tapari
Après avoir passé plusieurs heures à supplier le Seigneur de nous éloigner de la pluie qui menaçait de tomber, nous sommes partis au lieu où la projection devrait être faite. Nous avons trouvé un endroit idéal par la grâce de Dieu.
Comme plusieurs pays pauvres d'Afrique, la plupart des populations camerounaises ont le sentiment de cohésion et d'unité lorsque notre équipe, « les Lions indomptables » joue. Or ce jour était le premier match que notre nation devrait livrer dans le cadre de la coupe d'Afrique des nations, rendez-vous sportif le plus important sur le plan continental.
Plusieurs personnes en nous voyant étaler notre grand écran,
croyaient que nous représentions soit la télévision nationale, ou une chaine de télé qui voulait faire vivre aux populations de Ngaoundal le premier match sous écran géant. Plusieurs personnes, jeunes comme adultes, nous posaient la question de savoir si s'était pour projeter le match. La frustration et la déception se faisaient ressentir directement lorsque nous leur donnions notre réponse négative ; plus encore, presque tous semblaient avoir du dégoût lorsque nous leur disions que c'était pour projeter un film à caractère religieux et évangélique.
Nous étions désemparés. Fallait-il renvoyer la projection pour le lendemain ? Devrions-nous projeter après le match ? Plusieurs questions montaient dans nos cœurs.
Nous prîmes courage, nous rappelant que nous avons demandé au Seigneur d'attirer lui-même les cœurs à la campagne, c'est sur cette base, et sur le fait que nos intercesseurs priaient pour le programme que nous avons accepté de continuer avec notre programme comme cela était prévu.
Grande a été notre surprise de voir plusieurs personnes au tour de notre écran, regardant et écoutant la parole de Dieu que d'aller voir le match de football.
Notre prédication a été axée sur l'œuvre de Jésus à la croix pour le salut de l'humanité. Ainsi nous leur avons peint Christ mort pour nous racheter, son sang coulant pour le pardon et la rémission de nos péchés. Ayant tout accompli pour la réconciliation des hommes avec Dieu, il est ressuscité pour la justification et la transformation de ceux qui croient en lui et l'acceptent comme leur Seigneur et Sauveur personnel.
Plusieurs se sont engagés à suivre le Seigneur parmi lesquels Papa Oscar qui est venu me voir pour plus de précision sur le salut. Après lui avoir encore présenté l'évangile, nous avons prié ensemble pour sa repentance.
B. Le deuxième jour à Tapari
Comme d'habitude, c'est en sortant de la présence de Dieu dans des moments intenses de la prière que nous avons embarqués pour le lieu de la projection. Nous n'avons eu aucune résistance, si ce n'est celle d'un vendeur de cigarettes qui trouvaient que nous occupions le domaine de son achalandage.
Après avoir installé notre écran, nous avons lancé la projection autour de 19 heures.
Comme la veille, plusieurs personnes ont assisté
et plusieurs ont confessé le Seigneur après avoir écouté le Seigneur.
Parmi lesquels Eugène.
Ce dernier avait un problème : il croyait que c'est en faisant le bien que l'homme pouvait être sauvé. Ayant lu notre traité "Que faut-il pour être sauvé ?", Eugène était stupéfait d'apprendre que l'obéissance à toute la loi ne pouvait accorder le salut à qui que ce soit.
Nous lui avons démontré que personne ne pouvait prendre son plat préféré s'il avait vu ceux qui le servaient y mettre du poison. Ainsi Dieu ne pouvait recevoir de nous aucune bonne œuvre tant que cela lui est offert avec le poison de notre péché. Il fallait d'abord ôter ce péché avant d'offrir à Dieu le sacrifice de nos bonnes œuvres. Or Jésus seul peut extraire le péché de nos cœurs ! Il est l'Agneau de Dieu qui ôte le péché. Celui qui veut être agréable à Dieu de quelque manière que ce soit avec besoin au préalable que le Fils de Dieu qui est mort à la croix et ressuscité le troisième jour agisse d'abord dans sa vie. Cette action de Christ se fait simplement en croyant de tout notre cœur qu'il est mort et ressuscité pour notre salut et en se repentant de ses fautes.
Il est parti étant satisfait, et nous,fiers de l’avoir aidé à comprendre les Écritures.
Le prochain rendez-vous était pris pour le quartier Balonga
A. Le premier jour à Balonga
Contrairement au premier site (Tapari), nous étions dans le quartier à 99 pour cent musulman. Nous savions que notre autorisation ne nous couvrait pas là, mais nous étions sûrs que la couverture du Seigneur était avec nous.
Les premières résistances se font manifester dès notre arrivée. Les hostilités ont continué lorsque nous avons commencé à creuser la terre pour planter nos poteaux.
Un des musulmans s’est même opposé au lieu qui nous intéressait. Les autres sont venus nous interdire de projeter là, nous demandant d’aller ailleurs. Certains dans leurs ruses venaient nous provoquer pour nous inciter à la colère et causer la bagarre. D’autres trouvaient pour seul passage le devant de notre écran, couvrant ainsi notre vidéoprojecteur.
Nous nous sommes résolus de ne pas répondre à leurs provocations et de ne rien dire ni de bien ni de mal.
Toutes ces choses nous ont fait croire que nous n’aurons pas de gens à la projection. Mais le Seigneur nous a surpris avec une grande population qui est venue suivre le Film Jésus de Nazareth en leur langue locale.
Plusieurs musulmans et animistes étaient présents et ont écouté le message de l’évangile, axé sur la mort et la résurrection de Jésus Christ, gage de salut pour quiconque croit en lui. Avec beaucoup de surprise, plusieurs ont manifesté le désir de suivre le Seigneur.
À la fin, un pharmacien musulman qui n’a pas voulu venu nous rencontrer pour des raisons que nous pouvons tous connaitre m’envoya un papier avec quatre questions et un autre papier pour que je réponde à ses questions. Elles étaient ainsi formulées :
- Ceux qui ont vécu avant Jésus seront-ils jetés en enfer ?
- Quelle était la religion de Jésus ?
- Jésus a-t-il enseigné qu’il faut croire en sa mort à la croix pour avoir la vie éternelle ?
- Quelle est la différence entre Jésus et Dieu ?
Ces quatre questions à la lumière de la parole prêchée ce jour et au regard que ce musulman n’a pas voulu venir vers nous, nous avons compris qu’il est l’un parmi les milliers de musulmans qui ont soif de connaitre intimement Jésus. De ce fait nous avons pris le temps de répondre à chaque question de façon évangélique en y insérant les passages bibliques adéquats.
Lorsqu’il a reçu notre réponse, il a demandé d’avoir mon numéro de téléphone.
Nous lui avons aussi envoyé nos traités « Que faut-il pour être sauvé ? » Et « Le Péché et les péchés : quelle Différence ? » Puisse le Seigneur qui a commencé cette bonne œuvre en lui la rende parfaite au nom de Jésus Christ !
B. Le deuxième jour à Balonga
Il n’y a pas eu de résistance comme à la veille. Nous nous sommes installés sans soucis majeurs.
Plusieurs personnes sont venues voir le film
Nous avons focalisé notre message sur la foi en Jésus, la seule qui donne le salut. Quiconque veut aller au paradis et échapper au jugement dernier doit croire en Jésus, parce qu’il est le seul qui est le chemin qui mène à Dieu ; et aussi parce qu’il est le seul qui a payé le prix de notre rédemption en mourant sur la croix pour le pardon de nos péchés et en ressuscitant pour notre justification et notre transformation. Plusieurs musulmans et animistes ont écouté notre message
Et plusieurs se sont engagés
CONCLUSION
Une question monte clairement dans l’esprit de nos lecteurs : comment savez-vous que plusieurs se sont engagés, et pourquoi n’avons-nous pas les photos de ces personnes ?
En réalité, nous lançons un appel personnel et conduisons les gens à s’engager à suivre le Seigneur personnellement dans leurs cœurs. À la fin de ces moments de prière, nous proposons d’offrir un document très important (le traité) uniquement à ceux qui ont accepté de croire en Jésus. Plusieurs en ce moment lèvent leurs doigts pour recevoir le traité. C’est en comptant le nombre de traités partagés que nous connaissons que plusieurs dizaines se sont engagés ce jour. Toutefois, nous vous épargnons de donner un nombre parce que nous n’avons aucune intention de prendre une gloire quelconque.
Nous sommes heureux de travailler avec vous dans ces missions parfois très difficiles, mais toujours remplies d’émotions et d’allégresse. Nous vous disons merci d’avoir été avec nous dans cette mission de quelque forme que ce soit et même pendant toutes nos missions pendant ce premier semestre 2019. Voici ci-dessous le programme des missions du prochain semestre. Puisse le Seigneur nous accorder la grâce d’être vivant et multiplier nos ressources spirituelles, matérielles, et financières pour participer encore dans les prochaines missions.
LIEU DE LA MISSION |
TYPE DE MISSION |
DATE PROBABLE DE LA MISSION |
Somié |
Survol du village en vue de l’implantation d’une église |
Du 16-18 juillet 2019 |
Suza |
Grande Campagne d’évangélisation |
Du 25-28 juillet 2019 |
Garoua |
Mission en vue de gagner les musulmans et les animistes dans deux villages |
Fin août 2019 |
Somié |
Implantation d’une église dans une zone à forte population musulmane |
Fin septembre 2019 |
Ngaoundéré |
Mission en vue d’exposer et de gagner les populations musulmanes et animiste à Christ |
Fin octobre 2019 |
MalunJurel |
Mission en vue d’exposer et de gagner les populations animistes à Christ |
novembre 2019 |
Boog-Djock |
Mission en vue d’exposer et de gagner les populations animistes à Christ |
Décembre 2019 |
Pour Camfaith, Pasteur Yomsi Maurice