Que le nom de notre Seigneur Jésus Christ soit béni, lui qui nous a sauvés par la grâce, qui nous a appelé dans sa grâce à participer à son œuvre, ayant fait de nous co-ouvriers avec lui, travaillant en nous, et nous guidant dans le champ de mission tous les jours pour sa seule et unique gloire.
Quelles éternelles actions de grâce ne devons-nous pas rendre à notre Dieu pour l’année missionnaire 2018 ? Nous lui sommes entièrement reconnaissants pour l’œuvre qu’il a accomplie au travers de nous.
Ayant commencé cette année 2019 avec quelques jours de prières, nous avons recommandé cette année et toutes nos missions entre ses mains. Nous sommes persuadés que lui qui écoute nos prières, il ne manquera pas de nous exaucer.
La première mission cette année a été planifiée pour Mbakaou. Le présent rapport exposera le soutien que le Seigneur nous a accordé pendant notre voyage, et l’action missionnaire que nous avons menée.
I. LE VOYAGE DE DOUALA A MBAKAOU
Le voyage tel que planifié devait avoir une durée d’une nuit et d’une journée. Les choses ne se sont pas passées comme nous le souhaitions. Nous sommes arrivés à Bafoussam comme prévu, vers quatre heures du matin. En attendant le départ pour Banyo prévu à 6 h00, nous nous sommes engagés dans une guerre interminable avec les moustiques qui trouvaient que notre sang était propice à leur épanouissement. Ce n’est que vers 9h10 que le véhicule qui devait nous transporter s’est engagée sur la route.
A peine avions nous fait une heure de route qu’une panne est venue interrompre la course de ce car chargée au-delà de ses capacités techniques. Près de cinq heures nous seront volées par cette panne. Pendant ce temps et dans une région au climat soudanien, le soleil s’est chargée de bruler nos crânes, l’air froid et sec de froisser nos narines, et de sécher nos lèvres.
Ne pouvant plus supporter d’être debout après un bon bout de temps, chacun a commencé à se chercher un abri. Quant à nous, le seigneur nous a fait venir l’ombrage d’un arbre. Nous y sommes réfugiés et y avons déposé nos habits. C’était un lit parfait dans cette atmosphère enférique. L’un d’entre nous nous a fait cette photos pendant le doux sommeil qui nous a emporter dans un repos jusqu’au moment du départ.
C’est vers 00h45 que nous sommes arrivés à Banyo. Il faut avoir fait ce parcours dans une voiture comme celle qui nous a transportés pour comprendre combien nous étions fatigués, combien nos colonnes vertébrales étaient brisées par les secousses de cette route enclavée au dernier degré.
Aucune voiture n’était prête à faire le voyage pour Tibati à cette heure. Les routes étaient désertes, et ne connaissant où nous pouvions trouver un motel, et surtout ne voulant pas être agressés, le chauffeur du car nous a accordé l’opportunité de dormir dans sa voiture par la grâce de Dieu. Il vaut mieux dormir sur un tronc d’arbre comme ce fut le cas dans l’une de nos mission à Wadjock que de dormir dans ce car. Aussi longue que ce fut la nuit, le jour s’est néanmoins timidement levé.
Le véhicule qui devait nous amener a pris la route autour de 7h15. Aussi serrés que les petits poissons dans une boite de sardine, nous sommes tous arrivés par la grâce de Dieu, couverts de poussière. Il était 11 heure passé de quelques minutes.
Le pasteur de Tibati qui devait aller avec moi à Mbakaou est arrivé avec des nouvelles que personne ne voulait entendre. La veille, un des membres de son église est décédé, et les obsèques étaient prévus ce même jour dans la soirée. Pourquoi n’est-il pas mort deux jours avant ou quelques jours après? Comment pouvions nous partir sans lui alors que c’et lui qui connait notre destination?
Nous nous sommes rappellés ces paroles du Seigneur qu’il faut pleurer avec ceux qui pleurent. Et puis nous nous sommes rappelés des paroles de Paul à Timothé de transformer toute occasion en une opportunité d’annoncer la Bonne Nouvelle. Pour éviter de perdre une journée de plus, nous nous sommes dits que nous pouvions transformer cette occasion en une opportunité de prêcher l’évangile. C’est donc à Tibati que notre action missionnaire commencera.
II. L’ACTION MISSIONNAIRE
A. TIBATI
C’est par la grâce de Dieu que nous avons pu présenter l’évangile à la masse venue consoler la famille du défunt, et de dire au revoir à celui qui est parti. Nous y avons prêché trois messages
1. Avant d’amener le cercueil à la tombe
Une grande foule nous a écouté prononcer les paroles du Seigneur dans Jean 14 : 1-3 « que votre cœur ne se trouble point, croyez en Dieu et croyez en moi… » Notre message s’est accentué sur l’espérance de la vie éternelle pour celui qui croit en Dieu, le Père Créateur, et en Jésus Christ, le Sauveur des hommes, le seul chemin qui mène au ciel après la mort.
2. Avant les rituels religieux de l’enterrement
A ce niveau le cercueil était déjà dans la tombe. Avant de faire les rituels religieux de l’enterrement, nous avons eu l’occasion de leur donner les origines de la mort, et la victoire sur la mort qui ne peut être acquise que par la foi en Jésus, qui n’a rien avoir avec l’appartenance à une religion quelconque, ni avec le baptême, ou avec quelques activités ou fonctions dans une église quelconque.
3. Après l’enterrement
Après que le cercueil ait été entièrement engloutie par la terre, notre dernier message a consisté à interpeller l’auditoire sur la préparation de chacun de nous à la rencontre de son Dieu, car, comme le dit la Bible qui ne peut dire que la vérité, le Seigneur reviendra bientôt, et chacun de nous lui rendra compte de sa vie, et même de toute parole vaine qui soit sortie de sa bouche.
Après ce long service funéraire, nous sommes rentrés nous reposer, ne pouvant arriver à Mbakaou que le lendemain.
B. MBAKAOU
Tôt le matin du jeudi, nous avons pris la route de Mbakaou sur les motos.
Nous y sommes arrivés vers 11h00. Comme il est dans nos traditions, nous sommes d’abord allés voir le Chef du village. Ce dernier nous a accueillis. Il a reçu de nous notre cadeau. Cela était un bon signe. Il nous a écoutés et nous a donnés l’autorisation de projeter notre film non loin de son palais.
Le Seigneur nous a aussi bénis avec une famille qui a décidé de nous offrir un logement décent dans cette belle maison
Contrairement à lui qui n’avait où poser sa tête, le Seigneur nous a aussi pourvu le lieu où se reposer ; parfois c’est au sol que nous dormons.
1. LE PREMIER JOUR
Le premier jour a été personnellement surprenant. En effet lorsque nous avons commencé à nous installer et à planter notre écran, non seulement les gens étaient si indifférents, mais les musulmans radicaux venaient nous menacer, posant des questions insolentes et sollicitant que nous partions ailleurs, surtout que nous étions si proche de leur mosquée.
Nous avons projeté le Film Jésus de Nazareth, traduit en leur langue « le fulfudé ». C’était un succès éclatant. Le Chef du village est lui-même venu voir le film. Lorsque je suis allé le voir dans la foule pour lui proposer un siège, il a refusé. J’ai compris qu’il ne voulait pas s’afficher publiquement. Plusieurs personnes sont venues voir le film. Pour éviter de les mettre malaise avec nos photos, une seule photo a été prise, celle-ci-dessous.
La prédication a été axée sur Jésus Christ, le chemin et la source du salut pour quiconque croit en lui.
Nous avons lancé un appel tacite, comme nous le faisons quand la population est majoritairement musulmane. Ici plus de 90 /100 de la population est musulmane.
2. LE DEUXIEME JOUR
Le lendemain, nous étions tous excités de voir le double de la population de la veille. Cela était sans tenir compte que les musulmans devaient s’interdire de participer à notre rencontre ce vendredi qui est leur jour officiel de culte.
Toutefois le Seigneur a néanmoins attiré plusieurs à la projection. Une bonne partie de la population s’était éloigné de notre écran, mais voyait et écoutait. Qu’importe ? Que ce soit de près ou de loin, l’évangile a été prêché et écouté, c’est l’essentiel.
Comme vous pouvez le voir dans cette photo, plusieurs personnes étaient loin derrière nous.
Nous avons insisté sur le fait que tous sommes pécheurs et sommes privés de la gloire de Dieu. Que quiconque restait dans cet état sera condamné au jour du jugement dernier, et quiconque veut entrer au paradis devra se libérer d’abord du péché qui le sépare de Dieu. Or, aucun homme n’étant capable de se délivrer du péché par ses propres forces, Dieu, à cause de son grand amour a donné Jésus Christ pour s’offrir à la croix pour payer la rançon du péché des hommes. Quiconque croit en lui comme son sauveur reçoit le pardon de ses péchés et la vie éternelle en son nom. Quiconque le rejette, rejette l’œuvre du salut de Dieu, car i n’y a sur la terre aucun autre nom par lequel les hommes puissent être sauvés si ce n’est par le nom de Jésus, l’unique chemin qui mène à Dieu.
Contrairement à la veille, j’ai personnellement eu le sentiment que le message a été reçu, et qu’un jour cette semence croîtra et portera du fruit.
3. L’HISTOIRE DE ABOUBAKAR
Aboubakar est un jeune de 26 ans qui est venu me voir une ou deux heures avant notre départ pour Boulinting. Après avoir écouté le message hier il a eu le vif désir de venir me rencontrer. En 2014, fervent Musulman, il a eu une vive discussion avec des chrétiens sur les questions religieuses. Dans la nuit il a eu une vision dans laquelle il marchait dans le désert tout seul, perdu. Pendant qu’il avançait il entendit une voici qui l’appelait par son nom. La voix lui demandait où est-ce qu’il allait, et lui disait que ce n’était pas le chemin. Lorsqu’il s’est retourné, il a demandé qui es-tu qui me parle ? La voix lui dit « Jésus », « suis-moi ». Il se leva du rêve tout perplexe. Quelques jours plus tard, il eut un rêve similaire. Il décida alors de suivre Jésus. Ayant annoncé cela à sa mère à l’absence de son père, elle ne le cru pas.
Dimanche il se leva et alla à l’église. Ce fut le début de la persécution. Sa mère le maudit, et dès que son père revint il promit de le tuer. Il s’en fuit pour un temps. Dès son retour, son père l’accueillit bien, et lui dit que s’il dit qu’il est chrétien, pourquoi ne suit-il pas l’instruction de la Bible qui demande aux enfants d’obéir à leurs parents ?
N’étant pas affermi dans la foi, il décida de tout laisser. Aujourd’hui me disait-il « je ne suis ni chrétien ni musulman »
Pour être court, après quelques exhortations avec lui, Aboubakar a pris la résolution de se réconcilier avec le Seigneur. Il a besoin de nos prières, et de tout soutien qui s’avèrera nécessaire.
C. BOULINTING
C’est notre seconde fois d’arriver à Boulinting. L’année dernière nous avons promis à la population de revenir cette année en Février 2019. Le Seigneur a rendu cela possible. Comme d’habitude nous sommes allés voir le Chef du village, qui nous a reçus avec beaucoup de joie, se rappelant que nous avons promis d’y revenir cette année en Février. Il a été marqué, quoique Musulman par notre fidélité, et nous n’avons pas manqué ’occasion de lui dire que c’est Jésus qui nous rend fidèles. Il a reçu notre cadeau et n’a pas manqué de nous donner l’autorisation de projeter notre film, nous disant même qu’il nous considère désormais comme faisant partie de sa communauté.
Nous avons reçu un bel accueil dans cette merveilleuse maison.
Dès que notre heure a sonné, nous nous sommes installés. Le Seigneur a attiré plusieurs centaines à assister à la projection. Miraculeusement, le Chef du village était là lui-même du début à la fin. Il a écouté le message d’ailleurs avec beaucoup d’attention. C’est lui avec le chechia sur la tête.
Le message a été assez long mais par la grâce de Dieu personne n’a manqué d’écouter jusqu’à la fin. J’ai été conduit de commencer par mon témoignage chrétien, puis je leur ai fait part de l’histoire de la rédemption, du péché d’Adam jusqu’à l’ascension du Seigneur Jésus, puis sa seconde venue, et leur a donné tout le message du salut, du péché, la séparation avec Dieu, la mort substitutive du Seigneur et ses vertus spirituelles pour le pardon, la réconciliation avec Dieu et la vie éternelle pour quiconque croit en lui. L’appel intérieur et individuel a été lancé. Plusieurs personnes ont prié selon les directives que je les suggérais.
A la fin de la soirée, plusieurs personnes (dans la photo ci-dessous) sont venues me voir.
Elles posaient des questions sur le salut, d’autres avaient des besoins de prières. Ne pouvant pas rencontrer chacun, je les ai réunis et a fait un autre message sur la confiance en Dieu, les encourageant à croire en Jésus pour avoir accès à Dieu. Tous ont confessé encore le Seigneur, cette fois de façon audible.
Sur le chemin retour, nous avons eu une panne en pleine forêt alors que nous étions encore loin de Liboum.
III. LIBOUM
Nous avons tellement sollicité adorer avec les chrétiens de Liboum que nous avons gagné l’année dernière. Plusieurs par la grâce de Dieu étaient là. Cela a réjoui nos cœurs.
Notre mission consistait à encourager ces convertis, et leur donner un message d’établissement. Nous leur avons parlé d’aimer le Seigneur. Il faut aimer le Seigneur pour ses bontés à notre endroit (il pourvoit, protège…) ; il faut l’aimer par ce qu’il nous a aimés le premier (la preuve de cet amour est la mort de son Fils), il faut l’aimer parce qu’il nous commande de l’aimer. Il faut l’aimer de tout son cœur, de toute son âme, … On ne peut pas
aimer Dieu sans Jésus dans nos cœurs, et c’est le Saint Esprit qui ouvre le robinet de l’amour afin que ce dernier coule dans nos cœurs. Nous nous sommes repentis sur les actes commis désapprouvant notre amour envers Dieu. Nous avons supplié le Seigneur de nous aider à l’aimer davantage, et avons prié que le Saint Esprit déverse l’amour de Dieu dans nos cœurs.
A la fin nous avons pris une photo de famille.
Conclusion
Cette première mission cette année nous a tellement encouragés. Nous étions contents de voir le Seigneur attirer les musulmans dans nos programmes ; nous étions contents de voir les Chef des villages visités venir assister à nos programmes, nous étions très contents de voir plusieurs personnes venir nous voir après le programme, nous disant qu’elles ont fait la prière de repentance, et surtout, nous étions très contents de voir les personnes qui se sont engagées l’année dernière lors de notre passage à Liboum.
Toute la gloire revienne au Seigneur.
Nous avons pu parvenir avec le Seigneur à de tels résultats grâce à ton soutien, que ce soit spirituel, matériel, ou financier. Merci beaucoup. Nous serons très heureux de te savoir encore auprès de nous lors de notre prochaine mission le mois de Mars à Manoka.
Que l'Eternel te bénisse.
OPERATION NINIVE (saturer le monde avec l’évangile)
Rapport de Mission Mbakaou, du 11 au 17 février 19
Par le Pasteur Yomsi Maurice, tel : +237 675 177 554/ +237 698 551 898
La Mission, notre Passion