Contrairement aux autres missions, la mission Makak, n’est pas une mission vers les non atteints. La population de Makak peut être caractérisée comme une population réfractaire à l’évangile, ou comme une population indifférente à l’évangile. C’est la principale raison qui nous a poussés à y aller. Notre objectif était non seulement de gagner les âmes, mais aussi d’aider les ministères qui œuvrent à Makak de trouver les moyens, du moins les meilleures stratégies pour atteindre cette population indifférente à l’évangile. Makak est une petite ville dans la Région du Centre dont la principale voie de communication est le chemin de fer.
Apparemment, les Allemands avait un plan d’urbanisation de la localité, au regard de nombreuses maisons bâties par ces derniers ici. Avec une municipalité et une sous-préfecture, Makak est un arrondissement apparemment calme lorsqu’on y entre pour la première fois. Les guerres de religions, la violence, la sorcellerie, l’immoralité sexuelle, l’alcoolisme, le chanvre indien, sont les principaux maux qui minent cette bourgade. Le culte des morts y trouve aussi son compte au regard des monuments et des décorations que font l’objet des tombeaux placés au centre des cours ou juste devant les maisons.
Même dans les églises dites réveillées, la vie pratique chrétienne est une denrée rare. Pourtant nous y avons rencontré des papas qui sont nés de Dieu depuis 1960 et qui sont toujours zélés pour le Seigneur et pour son œuvre. La mission à Makak a été aussi enrichissante tant dans l’action missionnaire que dans les enseignements que nous avons reçus de Dieu.
I. LE VOYAGE POUR MAKAK
C’est avec beaucoup de fatigue que nous sommes arrivés à Yaoundé au tour de 01 heure du matin pour retrouver une partie de notre équipe afin de partir ensemble à Makak. Nous nous sommes arrangés avec un taximan qui devait nous transporter de là où nous étions pour la gare ferroviaire. N’étant pas venu à temps, nous sommes désespérément arrivés à la gare au moment où le train partait. Nous avons cru que le ciel était tombé sur nos têtes. L’unique option qui restait était de prendre une voiture, ce qui non seulement devait nous coûter deux fois plus cher, mais aussi le voyage devait être inconfortable sur nos routes délabrées, poussiéreuses, et très mal entretenues. Mais c’était la seule option à prendre, conscients que le train devait arriver au moins deux heures avant nous. Grande a été notre surprise de voir que le train est plutôt arrivé deux heures plus tard que nous. Le train a eu des soucis avec des pannes. C’est là que nous avons compris pourquoi Dieu nous a fait manquer ce train. Nous avons aussi compris notre stupidité lorsque nous nous sommes inquiétés au sujet du retard que nous avons récusé, cause de notre échec de prendre ce train. Oui nous avons encore compris que les voies du Seigneur ne sont pas les nôtres, ni ses pensées semblables aux nôtres. Après avoir demandé pardon, nous avons adoré Dieu qui nous a fait manquer ce train. L’autorisation que nous avons reçue du Sous-Préfêt nous permettait de travailler dans trois localités de Makak : Bog Litoa, Bat Bat, et Makak Centre.
II. LA MISSION A BOG LITOA
A peine sommes-nous arrivés à Makak que le Seigneur nous a mis à cœur de ne pas habiter dans la maison de l’un des pasteurs. Du coup le problème de logement et de la sécurité de nos appareils s’est posé. Par la grâce de Dieu, une sœur du Full Gospel a accepté de nous loger chez elle. Après avoir gardé nos appareils dans la maison, nous sommes allés rencontrer le Chef de Bog Litoa. N’ayant pas pu le rencontrer parce qu’il était en réunion, nous sommes allés à l’endroit où devait se tenir la campagne. Le lieu est appelé « carrefour dogkoti » à cause des forces des ténèbres y agissant. De prime abord, nous avons été accueillis avec joie. Nous avons déterminé la disposition de toute chose, puis nous sommes allés nous laver et nous préparer. Au retour, nous avons trouvé une opposition catégorique. Des personnes qui n’étaient pas là une ou deux heures plutôt, ne voulaient pas entendre que nous puissions projeter devant leur maison, malgré l’accord de leur grand frère. Ils nous demandaient de partir projeter le film à un petit stade qui n’était pas loin de là, mais caché. Devant cette situation inattendue, nous ne savions quoi faire. Il était plus de 17h 45. Une idée nous est venue de demander la permission de l’autre côté de la route. Le Seigneur nous a fait trouver grâce auprès d’une maman qui nous a permis de nous installer de ce côté.
Nous avons lancé le film après 19 heures. Par la grâce de Dieu, le Chef du village a assisté à la projection et par le miracle de notre Dieu, il y est resté du début à la fin avec quelques notables. Le message que nous avons partagé était centré sur l’amour de Dieu manifester en Jésus pas sa mort et sa résurrection. Par cet amour Dieu est capable de pardonner tout péché, aussi horrible qu’il soit, et offrir la vie éternelle à quiconque croit en son fils Jésus Christ.
Le Chef du village étant là nous avons lancé un appel silencieux et intérieur. Tout le monde a vu le Chef prié pour recevoir le Fils de Dieu dans son cœur pour ôter ses péchés et lui donner la vie éternelle. Voici le Chef recevant un traité évangélique de ma main après la prédication.
Plusieurs personnes se sont engagées à suivre le Seigneur. Nous l’avons compris lorsque ces dernières ont sollicité avec beaucoup de joie nos traités évangéliques.
A la fin du film, le Chef nous a invités le lendemain dans sa résidence pour prier pour sa femme malade. Nous ne pouvions ne pas accepter une si grande opportunité. Le jour suivant nous sommes arrivés chez le Chef qui nous attendait avec toute sa famille. Nous avons encore profité de cette occasion pour introduire l’évangile dans cette famille. Le Chef, sa femme et sa première fille se sont engagés à laisser le Seigneur Jésus devenir le Rédempteur et le Sauveur de leurs vies. Voici le Chef et sa femme.
Nous avons prié pour la femme du Chef et nous sommes allés nous préparer pour la mission Bat Bat.
III. LA MISSION A BAT BAT
A. LE PREMIER JOUR A BAT BAT
Nous avons commencé avec les portes à portes et la sensibilisation, invitant les personnes à la projection du film le soir. Les portes à portes se concentraient sur les personnes âgées et celle incapables de venir à la projection.
Le soir, nous n’avons pas reçu de résistance lors de notre installation comme ce fut le cas à Bog Litoa. Les populations de Bat Bat étaient plus coopératifs. Il nous ont même facilité l’installation de notre matériel.
A peine avons-nous commencé que les personnes se regroupaient. Toutefois, étant dans un carrefour à trois voies, plusieurs personnes se sont placées de part et d’autres de l’écran comme c’est le cas de ceux qui sont juste dernière nous.
Notre prédication avait pour thème Jésus, le guérisseur de la famille. Le but était d’aider ces hommes, ces femmes, et ces jeunes à vivre autrement que dans les familles divisées, déchirées, et pourries, et de trouver en Jésus le seul vrai guérisseur de leurs familles. Mais il fallait d’abord laisser que Jésus les guérisse d’une autre maladie qui se trouve dans le cœur de l’homme. C’est en guérissant l’homme de la maladie du péché que Jésus l’utilisera à être un instrument par lequel il passera pour guérir sa famille.
Plusieurs personnes se sont engagées à accepter d’être guéris de leur maladie du péché. Gloire à Dieu. Nous avons proposé d’offrir nos traités uniquement à ceux qui ont fait la prière de repentance.
B. LE DEUXIEME JOUR A BAT BAT
Le deuxième jour à Bat Bat a commencé avec quelques défis. D’abord c’est la pluie qui a commencé à tomber en pleine grande saison sèche. Après que le Seigneur ait calmé ses prétentions, nous sommes allés sur le site de la projection. Là se trouvait le deuxième défi de la journée. Les poteaux sur lesquels nous installons notre écran ont été enlevés nous ne savons par qui. Commencer à chercher d’autres poteaux était un grand défi, surtout que nous avons payés les gars qui nous avaient livré les premiers. Après avoir cherché d’autres, nous nous sommes trouvés en face du troisième défi. Le groupe électrogène qui la veille avait bien fonctionné, démarrait mais ne produisait pas de courant électrique. Le technicien de notre équipe a fait tout ce qu’il pouvait sans succès. L’idée de chercher un mécanicien dans la localité produisit son fruit. Le Seigneur fit fonctionner tout par le biais de ce mécanicien.
Etant proche d’une église catholique, nous avons patiemment attendu qu’ils fassent leur culte avant que nous ne lancions notre campagne pour éviter de les perturber avec le son de nos appareils. Nous avons donc commencé un peu tard ce jour. Toutefois, le Seigneur a attiré plus de personnes que la veille, et comme la veille, elles étaient positionnées sur plusieurs endroits. Le thème de la prédication a été : "il est possible de changer".
Nous avons dit à toutes ces personnes, qu’il est possible de mener une autre vie, plus noble, plus juste, plus plaisant à Dieu si elles acceptaient que le Fils de Dieu qui est mort et ressuscité le troisième jour le leur accorde. Si elles acceptaient que Christ ôte leur vie présente envahi par le péché (qui les sépare de Dieu), elles feraient la paix avec Dieu, et auraient en plus le pardon, la rémission de leurs péchés et la vie éternelle. Plusieurs personnes ont écouté l’appel de Dieu et ont invité le Seigneur à les changer. Nous n’avons pu filmer que ceux qui était proches de nous et qui avaient levé la main en signe de leur engagement.
IV. LA MISSION A MAKAK CENTRE
A. LE PREMIER JOUR A MAKAK CENTRE
Comme les autres jours, la mission a commencé avec l’évangélisation porte à porte.
Le soir nous nous sommes placés au grand carrefour au lieu dit jardin public.
Plusieurs personnes ont assisté à la projection que ce soit de près ou de loin.
Notre prédication était axée sur Dieu, plein d’amour qui, dans sa grande miséricorde attend patiemment le pécheur, non pour le juger ou le condamner, mais pour lui offrir son pardon et son salut.
Plusieurs plus que les autres jours se sont engagés à suivre le Seigneur et le recevoir dans leur cœur. Quelqu’un nous a empêcher de voir toutes ces personnes.
B. LE DEUXIEME JOUR A MAKAK CENTRE
Après les portes à portes, nous nous sommes rendus au lieu de la campagne dans la soirée. Plusieurs ont répondus présents.
Notre prédication était axée sur le Dieu de miséricorde qui est prêt à refuser de nous condamner pour nous recevoir avec amour et nous pardonner si nous nous repentons et lui demandons de nous changer.
Plusieurs se sont engagées à suivre le Seigneur
Même ceux qui étaient loin.
CONCLUSION
Bénissons le Seigneur qui nous a accordé la grâce de faire cette mission. Louons-le pour ce qu’il a accompli et pour les âmes qu’il a attiré à lui dans cette mission. Cette mission nous a enseigné qu’aucun territoire, aussi réfractaire à l’évangile qu’il soit, ne résiste à l’évangile. L’évangile est vraiment la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit. Ainsi nous avons apprécié par le biais de cette mission que ce verset est réel et expérimentable. Le Seigneur nous a oints d’une onction de joie dans cette mission au point que nous voulions la continuer mais le temps et l’expiration de notre autorisation ne nous le permettaient pas.
Dieu nous a bénis avec plusieurs nouveaux convertis que nous avons confié aux cinq ministères qui ont travaillé avec nous dans ce programme. Le Seigneur nous a aussi bénis avec des partenaires comme toi qui se sont encore sacrifiés tant sur le plan spirituel que financier pour la réussite de cette mission. Nous te sommes infiniment reconnaissants pour ton précieux soutien.
Que le Seigneur te bénisse.
OPERATION NINIVE (Saturer le monde avec l’évangile)
RAPPORT DE MISSION MAKAK du 09 au 16 décembre 2018
Par le Pasteur Yomsi Maurice, tel : +237 675 17 75 54/ +237 697 55 18 98