Opération Ninive à MBEM ET NDU dans le Nord Ouest

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publié le 05/06/2018 à 07:51


OPERATION NINIVE MAI 2018

RAPPORT DE MISSION MBEM ET NDU

Beni soit l’Eternel notre Dieu, le Père de notre Seigneur et Rédempteur Jésus Christ, qui nous fortifie et nous encourage quand nous sommes faibles, attristés, fatigués et découragés. A lui soit toute la gloire au ciel, sur la terre, et dans tout l’espace. Que son nom soit loué pour cette autre mission, que son nom soit exalté pour les siècles et les siècles, maintenant et dans tous les âges pour la mission Mbem et Ndu.

Lorsque nous planifions cette mission l’année dernière, nous étions convaincus que la situation politico-sociale de notre pays serait à son dénouement. Mais plus le temps passait, plus la situation se dégradait. A mainte reprises, nous avions voulu reporter cette mission, mais chaque fois que nous y pensions, nous n’avions pas la paix de reporter, même quand tout portait à croire que ce serait une mission très difficile, et que certains évènements semblaient saper notre confiance à cette planification.

  1. La dégénération de la situation politico-sociale

Sans entrer dans les détails qui ne nous concernent pas dans le cadre de ce rapport, l’approche de la fête de l’unité au pays a été une circonstance aggravante de la situation politico-sociale dans la Région du Nord-Ouest dans laquelle notre mission devait avoir lieu.

Les forces sécessionnistes ont interdit à toute la population de la Région de défiler sinon au prix de leurs vies. Jusqu’au 30 Mai, tout ceux qui sont des fonctionnaires francophones dans ce territoire ont eu la sommation de quitter les deux Régions anglophones de la Nation, sinon au prix de leurs vies. En fait, la situation à la veille de notre mission était et demeurait tendu.

Pendant notre séjour ici, nous faisions tout pour ne pas être connu comme francophones.

  1. Les rumeurs d’une explosion du Lac Awing

On ne peut vraiment pas tracer la source de cette rumeur, mais la vérité est qu’elle a causé une panique générale dans le Nord-Ouest. Plusieurs personnes ont quitté leurs villages et d’autres qui avaient l’information sur les mesures préventives se sont lancées à boire et à se oindre avec l’huile rouge comme cela n’est pas permis.

Lorsque l’information est arrivée jusqu’à nous, nous avons vraiment paniqué aussi. Mais grâce à Dieu, nous avons reçu l’information que la rumeur était basée sur les faits non fondés.

  1. L’épidémie de la variole

C’est par l’un de nos partenaires que nous avons appris qu’une épidémie de variole avait frappé le Nord-Ouest. Apres de minutieuses recherches, nous avons découvert que notre gouvernement avait confirmé la présence de cette épidémie. Cela fut un grand choc pour l’équipe.

L’un des membres de notre équipe désista à faire la mission.

  1. La perte soudaine de ma maman adoptive

Apres avoir reçu une attaque cardiaque, j’ai reçu la nouvelle du coma de ma maman deux jours avant notre départ, samedi 19 mai 2018 vers 22 heures. Ma petite sœur toute pleurante me suppliait de venir prier pour la maman, et qu’au regard de l’amour qu’elle avait pour moi, ma voix pourrait peut-être la sortir de cette situation. Ma présence  au chevet de son lit n’était pas seulement nécessaire pour les besoins financiers et de sa santé, mais aussi pour ma petite sœur qui croyait qu’elle était indispensable. Il m’a donc semblé bon après 5 jours de campagne d’évangélisation à Douala, de quitter la veille de notre départ pour Yaoundé, et de là, quitter pour le Nord-Ouest.

Arriver sur le lieu, elle n’était pas seulement au coma, mais elle agonisait. Cet autre choc était suffisant pour moi pour arrêter la mission. Mais je ne pouvais pas. C’était au-delà de moi. Je sentais que je devais faire cette mission. Nous n’avions pas dormi cette nuit. Elle respirait aussi fort et au rythme d’un groupe électrogène qui a consommé tout son carburant. C’est la première fois de ma vie de voir une personne mourante.

C’est avec beaucoup de peine que j’ai laissé ma petite sœur devant notre maman mourante pour le bus qui devait m’amener à Bamenda. Sachant qu’elle ne pouvait plus arriver le lendemain, nous nous sommes entendus sur certaines modalités du deuil.

Vers 8 heures, elle m’appela pour m’annoncer qu’elle était partie pour l’éternité. De prime abord, poussé par l’extrême douleur,  je sentis comme s’il faillait tout laisser pour aller m’occuper des restes de celles qui a tout laisser pour moi quand j’avais besoin d’elle. En plus c’était le cas de ma petite sœur qui était perdue, sans plus savoir ce qu’il fallait faire ou pas. Le verset biblique laissez les morts enterrer leurs morts n’a eu aucun effet sur moi. La seule chose qui m’aida, fut ma méditation de la veille qui dans 1Cor.7 :35, m’exhortait à m’attacher au Seigneur sans me laisser distraire par quoique ce soit.

Je fis le choix de continuer avec la mission

  1. LA MISSION A MBEM

Au regard de la situation qui prévalait au Nord-Ouest, le Sous-Préfet nous refusa l’autorisation de faire une projection de film devant rassembler plusieurs personnes dans un lieu public. Ce fut un coup dur. Mais nous n’avons pas laissé que cette situation nous dicte la conduite. Le Seigneur nous a dit de respecter les autorités, mais était-ce aussi quand il s’agissait de faire sa volonté ? Ne devrions-nous pas prêcher en toute saison favorable ou pas ?

L’autre vérité à considérer était aussi que si nous désobéissons à l’autorité du Sous-Préfet et que pendant la projection une bombe explose ou qu’il y ait des coups de feu, nous devrions répondre et être responsables de la mort ou des blessures.

Nous mimes notre confiance au Seigneur, et nous avons pris le risque de faire la campagne d’évangélisation. Plusieurs centaines de personnes assistèrent et environ 100 s’engagèrent à suivre le Seigneur.

Le lendemain, nous sommes partis rencontrer le Chef du Village, et l’inviter à la campagne. Nous avons eu l’opportunité par la grâce de lui présenter Christ, et prier pour les besoins de son village. N’ayant pas pu lui demander de prendre une photo avec lui nous avons pu filmer le trône sur lequel il nous a reçu, et la statuette qui le représente quand il n’est pas là.

Le second jour ici a commencé avec le défi de la pluie qui nous a interrompus pendant près de 30 minutes. Apres plusieurs supplications élevées au Seigneur, notre Dieu mis fin à la pluie et nous permit de faire la projection avec succès. Plusieurs centaines assistèrent à la campagne et plusieurs vinrent à la connaissance du Seigneur Jésus comme Seigneur et Sauveur et personnel.

 

 

  1. LA MISSION A NDU

Le déplacement de Mbem à Ndu a été très difficile, avec une route presqu’impraticable. Comme à notre entrée dans le village de Mbem, c’est avec une moto que nous nous sommes déplacés.

La campagne devrait commencer ce même jour du 24 Mai 2018. Ayant appris la leçon à Mbem, nous avons décidé de ne plus chercher une autorisation administrative sachant que c’était peine perdue. Nous décidâmes de faire la projection dans l’enceinte de l’église de Njiningo. Nous avons rencontré plusieurs difficultés comme d’habitude. L’énergie électrique nous a lâché environ 40 minutes après le lancement du film. Nous avons continué plus tard après avec un groupe électrogène. Plusieurs personnes ont assisté à la projection.

Et plusieurs se sont engagées de suivre le Seigneur.

 

Le deuxième jour de la campagne à Ndu a été très dur pour tous.

  • Ayant pu avoir mon épouse au téléphone, elle m’a annoncé que notre premier fils était malade au point qu’elle a dû faire des examens l’hôpital pour déterminer ce qui n’allait pas et malgré les médicaments qu’il prenait la situation ne s’améliorait pas.
  • Mes deux petites sœurs m’ont annoncé des nouvelles concernant l’organisation des obsèques de notre maman que mon cœur est resté brisé.
  • Une maman de l’église avec laquelle nous travaillions ici à Ndu a perdu sa fille et l’église a subi un coup dur, car c’était la troisième personne relative à cette église qui mourait en deux semaines.

Cette dernière nouvelle a causé un gros coup sur l’assistance à la projection. La plupart de ceux qui sont venus étaient ceux qui s’étaient engagés la veille.

Le troisième jour était consacré à un enseignement sur l’importance de la participation de tous dans l’œuvre de Dieu. Le Seigneur a permis que presque tous ceux qui s’étaient engagés au Seigneur soient là.

 

Dimanche, l’église était pleine,

Nous avons fait un message évangélique et pour permettre même aux anciens et à tout le monde de recevoir le Seigneur sans honte, nous avons fait un appel sans demander aux personnes de se lever ou de lever la main. Nous avons vu plusieurs prier et nous croyons qu’ils le faisaient sincèrement.

Un travail d’enseignement devrait suivre la semaine du 28 Mai au 2 Juin, mais il a été interrompu par la maladie de Fils, et je devrais rentrer immédiatement sur Douala pour l’amener à l’hôpital, laissant quelques instructions au pasteur de cette église sur comment prendre soin des personnes qui s’étaient engagées à suivre le Seigneur.

 

CONCLUSION

Le Seigneur est fidèle. Il n’a cessé de nous accompagner dans toutes ces missions, tenant à sa promesse de Mathieu 28 :20 « Et voici je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde .» Il n’a cessé de nous accorder la santé et surtout de nous bénir avec une protection indescriptible sur ces routes extrêmement dangereuses, que ce soit à pied ou à moto.

 Notre Dieu nous a toujours encouragés avec des âmes qui se tournent à lui, même celles qui pour la première foi entendaient parler de son fils.

Depuis le début de cette année à ce mois de Mai 2018, l’Eternel a attiré par notre ministère plus de 1000 personnes à son Fils Jésus Christ. En dehors de Samuel l’un des membres de notre équipe qui fut très malade et hospitalisé pendant deux semaines, le reste de l’équipe a été béni par la force du Seigneur à être en forme.

Bénissons-Le pour tout ! Glorifions-Le pour la grâce de nous permettre de participer à son œuvre ! Oui que son nom soit béni maintenant et à Jamais, au nom de celui qui est mort et a vaincu la mort le Seigneur Jésus Christ.

Nous voulons être très reconnaissants pour votre soutien spirituel, financier, matériel, ou moral apporté à notre équipe pendant cette mission. Nous prions que le Seigneur vous bénisse davantage.

Nous serons très heureux de vous voir nous soutenir encore pour la prochaine mission qui aura lieu dans la première semaine de Juillet 2018 dans un village de l’arrondissement du Nde.

Maranatha !!!


Par le Pasteur Yomsi Maurice, tel : 675, 177 554/698 551 898





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