La jeune lycéenne texane évoque des motifs religieux pour justifier son refus de porter la puce de localisation qu'exige son établissement scolaire. La justice lui donne tort.
Au Texas, un juge fédéral américain a débouté une lycéenne de 15 ans qui refuse de porter le badge d'identification contenant une puce permettant de la localiser que veut lui imposer son lycée public. Pour refuser ce dispositif, Andrea Hernandez et son père avancent des motifs religieux.
Les responsables scolaires du district texan ont proposé à la jeune fille de lui donner une carte d'identification ne contenant pas cette puce électronique. En vain. La lycéenne a refusé également cette solution, affirmant que ces badges d'identification étaient «la marque de la bête», citant la Bible à l'appui. Pour éviter d'être contrainte de quitter l'école prestigieuse où elle est scolarisée et d'être renvoyée dans son établissement d'origine, cette très bonne élève a saisi la justice. Sans succès. Le juge Orlando Garcia l'a déboutée. Dans un jugement de 25 pages qui vient d'être rendu public, il évoque notamment la nécessité d'assurer la sécurité des élèves et conteste l'argument religieux avancé par la famille.
«Il n'y a plus de vie privée»
Les avocats de la défense ont annoncé leur intention de faire appel, estimant que l'obligation de porter cette carte était inconstitutionnelle. «Ce qui est important dans cette affaire, c'est de savoir si des gens qui désapprouvent ce type de dispositif sur des bases religieuses ou constitutionnelles peuvent s'en dégager», pointe John Whitehead, président d'une association de défense des droits civiques, la Rutherford Institute.
De tels programmes sont déjà en vigueur dans d'autres établissements scolaires. S'ils peuvent servir à localiser des élèves en cas d'urgence, M. Whitehead assure que la motivation première reste financière.
Les écoles sont subventionnées en fonction de la fréquentation des élèves et de telles puces de localisation permettent de comptabiliser un élève comme présent dès qu'il passe les portes de l'établissement, même s'il reste dans un couloir pour bavarder avec des amis, assure-t-il. «Où que vous alliez, il n'y a plus de vie privée», déplore M. Whitehead.
Source : http://www.actu-chretienne.net/