L’Etat du Karnataka détient le plus grand nombre d’agressions antichrétiennes du pays en 2011 selon l’Association Evangélique Indienne. Et ce, pour la troisième année consécutive
Ce jour-là, alors que des chrétiens étaient rassemblés dans une maison, une vingtaine d’extrémistes hindous sont arrivés et ont commencé à les frapper avec des bâtons et à leur jeter des pierres. Enfants, femmes, hommes, tous ont été pris pour cible. De nombreuses personnes ont été blessées. C’était le 25 décembre dernier, dans la ville de Maindguri, à quelques kilomètres de Mangalore. Une fois sur place la police a arrêté 5 hommes qui, depuis, ont tous été relâchés sous caution.
Il s’agit là de l’une des 6 attaques dont ont été victimes les chrétiens de Karnataka entre la veille de Noël et le jour de l’An. Le nombre d’attaques sévères recensées dans cet État pour l’année 2011 s’élève à 49, ce qui fait du Karnataka la région d’Inde la plus agressive envers le christianisme.
D’après Sajan K. George, président du Conseil Mondial des Chrétiens Indiens dont le siège est justement dans l’Etat du Karnataka, « Le gouvernement de la province et les autorités sont de mèche avec les persécuteurs ». Il a ajouté que ces attaques à l’encontre des chrétiens sont « une honte. Elles salissent la démocratie et la laïcité indiennes. »
Les agressions envers les chrétiens se sont multipliées après l’arrivée au pouvoir du Bharatiya Janata Party (BJP), le parti nationaliste hindou en mai 2008. Cette même année, d’août à septembre, soit en moins de 2 mois, 28 attaques avaient été enregistrées et se poursuivent toujours trois ans plus tard.
Photo : A Mangalore, Karnataka, les chrétiens manifestent en silence contre les agressions répétées
- Remercions Dieu d’avoir gardé la vie des chrétiens agressés pendant la période de Noël,
- Prions pour les victimes de ces 49 agressions afin qu’elles soient entourées et fortifiées par la grâce et la puissance de Dieu,
- Prions que les persécutions vécues par les chrétiens au Karnataka renforcent l’Eglise au lieu de l’affaiblir.